jeudi, août 24, 2006

Jean Pierre Raffarin donne sa vision sur les relations avec la Chine


Lors de notre dernière rencontre, Jean Pierre Raffarin m'a invité à participer à l'université d'été qu'il organise le 25 août à Poitiers sur les relations à horizon 2020 avec la Chine. Il m'a également indiqué qu'il serait heureux d'écouter les initiatives que pourraient prendre les français d'origine chinoise dans le développement des relations entre les deux pays. J'ai donc constitué un groupe de travail composé de cadre dirigeants biculturels avec l'idée de réfléchir sur la mise en place d'outils favorisant un approfondissement des relations bilatérales, et nous projettons d'élaborer une plateforme de proposition avec trois premières thématiques : le développement urbain, l'éducation, l'audiovisuel. En attendant, je vous invite à lire le livret rédigé par Jean Pierre Raffarin sur sa vision des relations Europe Chine. Le lien direct est http://www.carnetjpr.com/carnetjpr/uploads/Livret_Chine_JPR.pdf. Bonne lecture.

samedi, juillet 08, 2006

Tribune publiée au Figaro le 8 Juillet


Le projet de loi sur l'immigration de Nicolas Sarkozy atteste la détermination de son auteur. Cependant, posée comme un choix entre immigration « subie » et immigration « choisie », cette fermeté est rhétorique - qui pourrait raisonnablement préférer la première à la seconde ? - alors que sur le terrain, les conflits se multiplient. Les embrasements sporadiques de Montfermeil, au printemps, montrent que les braises de décembre 2005 ne se sont pas éteintes dans nos banlieues. Bien au contraire !Alors, ne se trompe-t-on pas de débat en se focalisant sur l'immigration plutôt que sur l'intégration ? Aujourd'hui, le véritable problème concerne moins le sort des immigrés à venir que celui réservé aux immigrés qui se trouvent déjà ici, souvent depuis très longtemps.
L'immigration pose non seulement la question du rapport à l'Autre, à l'étranger, mais celle du rapport à nous-mêmes. Car il n'est pas besoin d'être poète pour se rendre compte que « je est un autre » : l'Autre est en nous, nous sommes autres, la France est multicolore et diverse, c'est là une richesse commune qu'il faut découvrir et une chance à saisir. La question fondamentale pour nous, est celle du « vivre-ensemble ». Ce qui nous choque, c'est l'injustice faite à une partie importante de nos concitoyens, dévalorisés et déconsidérés de façon indigne. Comment les Français, tous les Français, quelles que soient leurs origines et leurs couleurs de peau, peuvent-ils vivre ensemble en partageant des valeurs communes, en contribuant à la prospérité de leur pays, en bâtissant l'avenir de leurs enfants ? Voilà le défi à relever.
Et bien, en dépit de la morosité ambiante, il nous faut croire à une France conquérante, une France qui gagne grâce à l'effort de tous les Français. Il existe de bonnes raisons d'espérer, et j'en vois, pour ma part, au moins trois.
La première est d'ordre structurel : nous vivons la fin d'un cycle.
L'ordre dominant s'essouffle après avoir épuisé ses forces vives. Un tel écart s'est creusé entre la société et ses élites que le changement devient un impératif catégorique. Il y a une aspiration générale à la rupture, aux mutations, une sensibilité nouvelle à la diversité. La classe politique n'échappe pas à cette mue nécessaire : son renouvellement est la condition sine qua non pour retrouver une vraie crédibilité. En ce sens, on peut considérer que le nouveau mode de désignation des candidats de l'UMP aux prochaines élections représente une ouverture pleine de promesses.
La seconde raison est d'ordre conjoncturel : il s'agit de l'arrivée à maturité d'une génération de jeunes issus de l'immigration et des meilleures écoles de la République, prêts à prendre la relève. Autour de moi, je vois des entrepreneurs, des fonctionnaires, des avocats, des financiers, des artisans qui ont tous envie d'un avenir meilleur et sont prêts à consacrer leur énergie pour le bâtir. Les cerveaux et la main d'œuvre qui construiront la France de demain se trouvent ici même. Nul besoin de les importer ! La communauté d'origine asiatique, celle que je connais le mieux puisque j'en suis originaire, ne cesse de donner des exemples de cette recherche d'excellence. Nous sommes donc un certain nombre à envisager 2007 avec espoir et détermination.
La troisième raison, à la fois structurelle et conjoncturelle, est évidente, c'est la mondialisation. En 2005, la France a dit non à l'Europe. En 2007, elle doit dire oui au monde ! Regardons la société cosmopolite qui existe chez nous, valorisons ses meilleurs éléments, tirons parti des expériences les plus dynamiques qui se multiplient dans le pays. Chérissons la substance de notre identité plurielle, notre culture de la diversité, et regardons l'avenir sans crainte. Il faut apprendre à lever les yeux et voir plus loin que la ligne bleue des Vosges, voir ce monde qui s'ouvre à nous.
Le vieux sage chinois Laozi disait : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres ». Nous avons devant nous une zone de turbulences et d'obscurité : dans le tunnel dont on ne semble pas voir le bout, allumons la lumière du cœur, laissons la générosité parler et l'ouverture occuper les esprits. Agissons afin que la prochaine Assemblée nationale soit véritablement aux couleurs de la France, avec des représentants jeunes et issus de la diversité, c'est l'effort à faire pour redevenir réellement républicains !

jeudi, avril 27, 2006

Rencontre avec Jean François Copé, Ministre du Budget

De nombreux entrepreneurs parisiens d’origine asiatique se plaignent de la violence des contrôles fiscaux à Paris avec des vérifications systématiques et des opérations « coup de poing » dans des quartiers entiers. Pourtant le tissu économique de la Ville de Paris est principalement composé par ces micro-entreprises actives et réactives qui ramènent souvent de l’animation dans certains quartiers «dortoirs» dévitalisés par la disparition du petit de commerce de proximité. Ceux qui regrettent les fermetures des boucheries, drogueries ou boulangeries ont raison d’attirer l’attention sur les difficultés de transmission des métiers de la main; malheureusement la réalité est que si une boucherie ferme, c’est que le boucher n’a pas trouvé un successeur ! Notre société dévalorise les métiers de la main ! Est-ce la faute à ceux qui reprennent ces locaux délaissés ? Avec quelques associations, je suis allé voir Jean François Copé, Ministre du Budget, pour signaler la difficulté de plus en plus grande d’entreprendre à Paris. Nous remercions le Ministre de nous avoir écouté et proposé de faire un colloque à Bercy pour dissiper les malentendus.

lundi, mars 20, 2006

Le journal "Le Monde" me convie au débat : " Des cités à la cité : Quelle France pour demain ?"

Le débat aura lieu le lundi 20 Mars à 20h30 au théatre du Rond Point des Champs Elysées à Paris, et participeront les personnalités suivantes : Blandine Kriegel, Louis Schweitzer, Jacques Attali, Bariza Khiari et moi même. Le débat sera animé par Gérard Courtois et Serge Marti

mercredi, mars 15, 2006

Une rencontre avec Jean Paul Delevoye, le Médiateur de la République

La communauté asiatique de Paris est en émoi : la République aurait-elle des intentions malveillantes à son égard ? En effet, dans plusieurs arrondissements de la capitale, notamment rue Montgallet et avenue de Choisy, les commerçants chinois sont traumatisés : ils ont été l’objet de contrôles systématiques et massifs, effectués par des centaines de policiers ou de gendarmes au cours de déploiements impressionnants. Pourquoi ces descentes massives en présence de caméras de télévision, alors que la communauté asiatique défraie rarement la chronique ? Ces méthodes musclées sont d’autant plus traumatisantes pour nombre d’Asiatiques, surtout de la génération de nos parents et aînés, qu’ils ont précisément cherché refuge en France pour fuir le terrorisme ou l’oppression d’État ! Y aurait-il, dans le climat d’intolérance et de discrimination qui prévaut aujourd’hui, une volonté délibérée d’humilier ces citoyens venus d’ailleurs, qui ont transplanté leurs racines dans la terre fertile de France ? S’agit-il de stigmatiser les Français d’origine asiatique dont l’intégration discrète et silencieuse constitue la meilleure illustration de la réussite du modèle républicain ?
En compagnie d’un certain nombre de responsables d’associations asiatiques, je suis allé, cette semaine, interpeller le Médiateur de la République. En effet, les services de l’État, plus que tout autre institution, doivent se montrer exemplaires dans l’application des lois, conformément à la volonté du législateur et aux valeurs cardinales de notre pacte républicain, centré sur le citoyen. Rappelons, si besoin est, que notre pays est signataire de la Charte des droits fondamentaux de l’homme, un des modules essentiels du Traité constitutionnel européen dont beaucoup d’entre nous regrettent le rejet.
Cette rencontre a été des plus fructueuses, grâce à la disponibilité et au sens de l’écoute du Médiateur. Pendant près de deux heures, nous avons évoqué ensemble les problèmes rencontrés par la communauté asiatique quant à l’intégration (naturalisation, régularisation, « obstruction » de la part de certains services administratifs…), à la liberté d’entreprendre (répressions, violation du secret de l’instruction, incitation à la discrimination…) et surtout les soucis de la vie quotidienne (délinquance, insécurité, lenteur dans l’instruction des dossiers…). Au terme de ces échanges, il a été convenu de la mise en place d’un groupe de travail pour traiter ces dysfonctionnements. Nous remercions donc Monsieur Jean-Paul Delevoye de nous avoir écoutés, d’avoir délivré un message rassurant et essentiel à nos yeux : nous sommes bien partie intégrante de la communauté nationale !

jeudi, mars 02, 2006

Rencontre avec Jean Pierre RAFFARIN

C’est avec plaisir et honneur que j’ai organisé un dîner autour du Premier Ministre Jean Pierre Raffarin avec les dirigeants français d’origine asiatique.
Dans son discours de Torronto, il a expliqué comment les relations sino-américaines ont dépassé le point de non-retour avec une imbrication désormais organique entre les 2 pays: la Chine détient 10% du stock des bons du Trésor américain et les américains ont besoin des produits chinois bon marché pour préserver leurs pouvoirs d’achat.
Pour lui, la réponse ne peut qu’être européenne avec une plate-forme de valeurs communes, une vision des relations à horizon 2020, une meilleure coordination des entreprises européennes dans les compétitions commerciales, et des partenariats avec des relations organiques comme ITER. Pour cela, il préconise une prise de conscience du phénomène chinois pour mieux préparer les esprits à accepter l’hyper-puissance chinoise.
Mais tout cela nécessite d’une meilleure dialectique pour éviter les chocs de civilisation ; c’est pourquoi j’ai soumis au Premier Ministre l’idée suivante : comment préparer le cadre des relations à horizon 2020 c’est à dire comment faire en sorte que ceux et celles qui vont être des acteurs dans les relations en 2020 disposent de toutes les clés de lecture d’une bonne compréhension réciproque ; en d’autres termes, comment préparer notre jeunesse à s’ouvrir davantage sur la Chine dès maintenant.
Notre rêve est de pouvoir imaginer un grand projet d’amitié France-Chine pour décloisonner nos civilisations et favoriser l’interaction des savoirs autour 5 piliers : la culture, l’éducation, le développement durable, l’audiovisuel et l’Europe.

dimanche, février 26, 2006

Trophée de la Diversité Entrepreneuriale

Renaud Dutreil, Ministre des PME et des Professions Libérales, me remet le premier Trophée de la Diversité Entrepreneuriale devant plus de 600 invités. Ce prix illustre l'importance que le gouvernement Villepin accorde aux entrepreneurs dans le tissu économique de la France.

samedi, février 25, 2006

Le député Jérôme Chartier me demande de parler de la Mixité et les Elites à l’Assemblée Nationale


Le Club XXIème Siècle dont je suis membre depuis l’origine participe activement au débat de la représentation en France dans un esprit républicain car la diversité est une chance pour notre pays mais notre pays est également une chance pour la diversité.
Lors du colloque à l’Assemblée Nationale, j’ai eu l’opportunité de souligner que les entreprises sont plus exemplaires dans la mise en œuvre de la diversité non pas par zèle de citoyenneté mais simplement parce que c’est stratégique : stratégie commerciale avec des collaborateurs aux couleurs de leurs clientèles, stratégie de ressources humaines avec le remplacement des départs massifs à la retraite des babyboomers, stratégie de management avec cette mise sous tension permanente de l’organisation pour trouver le chemin du progrès.
Malheureusement ce n’est pas le cas des partis politiques pour qui la charte de la diversité reste une opération de communication. Une fois de plus, les entrepreneurs font preuve de pragmatisme et de volontarisme et leurs initiatives méritent d’être prises en considération par les politiques quand nous voyons le manque de diversité dans la représentation politique à l’Assemblée Nationale.

jeudi, février 16, 2006

Le Club XXIème Siècle et le Sénat organisent un colloque sur la « Diversité dans l'Entreprise ».

Le 16 mars s’est tenu au Palais du Luxembourg un colloque intitulé « Les Entreprises à la rencontre de la Diversité », co-organisé par le Sénat et le Club XXIème Siècle (www.21eme-siecle.org) dont je suis l'un des fondateurs - avec mon ami Hakim El Karoui, conseiller du Ministre de l'Economie et des Finances. Il s’agissait de faire le bilan des actions et expériences mises en œuvre par les entreprises signataires de la Charte de la Diversité, lancée sous l'impulsion de Claude Bébéar, président du Conseil de surveillance du groupe AXA.
De nombreuses entreprises sont venues témoigner de leurs expériences et bonnes pratiques un an après le lancement de la Charte. La bonne nouvelle est que désormais beaucoup sont convaincues que la diversité constitue à la fois une chance et une triple nécessité : nécessité « commerciale » dans une entreprise aux couleurs de la France où travaillent des collaborateurs aussi divers que les profils des clients, nécessité « stratégique » avec l’importance des remplacements imposés par les départs massifs à la retraite, et nécessité « managériale » permettant d’utiliser au mieux ce bouillon de culture-diversité mettant l'entreprise en interaction pour l'avenir.
L'entreprise n'a pas de leçon de morale à recevoir sur la nécessité de tenir compte de la citoyenneté pour faire avancer les choses : il y va de sa pérennité même, car la gestion de l'entreprise doit désormais dépasser les schémas de type militaire, prônant une approche de « haut en bas » et se contentant de collaborateurs qui exécutent dans l'abstraction. Dans l'entreprise du XXIème siècle, l'écosystème est nourri par des cellules et micro-organismes divers qui ne peuvent que renforcer son système immunitaire. C'est donc une implication qui dépasse la simple déclaration d’intention, exigeant des approches structurées et méthodologiques s'appuyant sur des outils de gestion, des objectifs quantitatifs et des instruments de mesure du progrès.
En présence des sénateurs Philippe Dallier et Bariza Khiari, du Ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, Azouz Beggag, et de la Présidente du MEDEF, Laurence Parisot, le Club XXIème Siècle a appelé à la nécessité d'ouvrir le débat sur les instruments de mesure, sans lesquels la promotion de la diversité demeurera un débat conceptuel, servant de paravent à une situation de fait aussi figée qu'insatisfaisante.
Le Club XXIème Siècle rassemble des hommes et des femmes qui veulent montrer par l'exemplarité que la diversité est une chance pour la France, et que la France est une chance pour la diversité.

mercredi, janvier 11, 2006

Nguyen Khanh nous reçoit au CobaSaigon à Bussy Saint Georges

Une nouvelle réunion est prévue le Dimanche 5 Mars à 15h00 au Restaurant CobaSaigon situé au 1 Place Alexandre Moret à Bussy Saint Georges juste en face de la sortie de la station RER. Téléphone : 01.64.76.30.82

jeudi, janvier 05, 2006

Jean Monnet Spirit

L’action la plus dramatique de la vie de Jean Monnet eut lieu en 1914 dans le bureau du président du Conseil René Viviani. Ce matin là, Viviani a perdu deux de ses trois fils à la bataille de la Marne. C’est le début de la guerre de 14-18. Monnet revient d’Angleterre et s’apprête à partir en Amérique du Nord pour la vente des Cognac de l’entreprise paternelle. Il est négociant en spiritueux. Il a 26 ans.
Grâce à un ami de son père, il obtient un rendez vous avec le président du Conseil pour lui exposer l’impasse dans laquelle la France s’engage contre l’Allemagne, et la nécessité d’organiser les approvisionnements en commun avec l’Angleterre ; en quelques minutes Viviani est convaincu par la vision du jeune inconnu, et le fait nommer coordinateur de l’effort de guerre interallié à Londres jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Sa vie venait de prendre un virage radical.