samedi, novembre 05, 2005

Quand j'étais plus jeune

Quand j’étais plus jeune, l’Antiquité grecque me fascinait et j’aimais beaucoup lire les histoires tirées de la mythologie ou d’Homère.
Celle-ci se passe au IIIème siècle av. J.-C. :
l’armée du général romain Marcellus assiège la ville de Syracuse, en Sicile, qui résiste longtemps grâce aux machines de guerre (catapultes, grues) inventées par le grand savant Archimède (mais oui, celui-là même qui s’était précipité hors de son bain et avait couru, tout nu, dans les rues, en s’écriant : « Eurêka ! Eurêka ! »...). Il y avait surtout ce miroir parabolique qui permettait de concentrer les rayons du soleil et d’incendier les navires romains au loin. C’était un peu comme une sorte de rayon laser avant l’heure, une anticipation des combats entre vaisseaux intergalactiques de la Guerre des Étoiles. Bien sûr, on se disait que ce n’était sans doute pas possible, technologiquement parlant, car l’idée semblait trop belle et relevait davantage du produit de l’imagination des conteurs ou des poètes, mais cela me faisait rêver en tout cas.

Or, un groupe d’étudiants du fameux Massachusetts Institut of Technology (MIT), sous la conduite du professeur David Wallace, ont prouvé, le 4 octobre dernier, que c’était parfaitement possible : sur le toit d’un garage du MIT, ils ont disposé 127 miroirs tout simples devant la maquette grandeur nature d’une proue de navire et, en dix minutes, ont réussi à l’enflammer !
Pourquoi cette nouvelle m’a-t-elle frappé, et même enthousiasmé ? C’est parce qu’elle a provoqué en moi l’exaltation qu’on ressent quand un rêve d’enfance devient réalité. Nous sommes tous habités par d’innombrables songes, utopies, fantaisies, qui, à leur manière, donnent sens et direction à notre vie. Il serait bien sûr déraisonnable de s’en contenter, mais il faut apprendre à la valoriser : ce sont des moteurs qui nous poussent à agir.
Et je demeure persuadé que l’utopie devient réalité par l’action…

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